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CABARET BEAU

JOUEUR

Au lendemain de la victoire électorale de l’actuelle majorité, tel politicien triomphant a dit à telle autre, amère en son camp de défaite : « Allons, soyez beaux joueurs !»... Il fallait encore sourire, et se réjouir d’être minoritaire et d’être défait ?

Et bien prenons-le au mot. Soyons beaux joueurs, c’est-à-dire beaux : à défaut des joies du pouvoir et de la victoire, vautrons-nous dans celles de la beauté - beauté du chant, de la musique, du fard et du costume.

Et soyons joueurs surtout : jouant nos vies, riant de nous et de ce qui se joue de nous. Le jeu serait encore la (seule ?) réponse possible pour gagner quand même quand on a (tout ?) perdu. Soyons beaux joueurs, donc : dignes et debout, malgré les vents mauvais qui portent haut tout ce que nous tenons pour bas, tout bas ; soyons grands, même, juchés sur nos talons de fête qui nous font moins petits sous les lumières du cabaret.

Le Cabaret Beau Joueur ce serait donc ça : un petit repaire de déviants que le monde comme il ne va pas a poussés là – dans une cave – pour répéter les prémisses d’un spectacle qui serait le spectacle d’une résistance, et la résistance du spectacle.

Sous l’ampoule nue de la cave, il y a Juliette, maîtresse de cérémonie : une fois sa journée de cours terminée, et ses copies à corriger remisées dans un coin, elle troque ses coups de gueule de prof contre les coups de gueule du metteur en scène. Autour d’elle, d’autres théâtreux du soir : Katia, la géorgienne, venue sauver sa peau, étudier le français et l’art de tomber amoureuse ; Benoît, chômeur chronique polyglotte, ratant avec constance ses entretiens d’embauche en dépit de son vieux rêve de devenir un winner du commerce international ; Toine le flic, pas forcément à sa place dans la communauté virile des commissariats.

Ces quatre trentenaires-là ne songent qu’à s’évader un peu de leurs vies diurnes dans l’ivresse du spectacle, quitte à en éprouver aussi les petites misères et les grandes gueules de bois...

Quand Coline Samsa, une chargée de com à l’enthousiasme revigorant, s’intéresse à leurs bricolages et leur promet la gloire, ils ne sont pas loin de se laisser griser... au risque d’y laisser pas mal de leurs idéaux : il leur faudra décider s’ils veulent être de ce monde – celui de la victoire, de la réussite : le camp des « triomphants » – et à quel prix surtout. Et puis les forces du réel reviendront mettre de l’Ordre – c’est-à-dire du désordre – dans ces vies qui avaient cru pouvoir leur échapper.

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